Le Manège de Givet a programmé le film « Chez nous » et organisé un débat à la suite de sa projection le 13 avril dernier. Flairant « la mascarade », ou mieux, le « traquenard » ou tout simplement craignant la confrontation dans ce « simulacre de discussion démocratique », M. Lucska et Mme Depas se sont abstenu de participer à cette soirée débat pourtant ouverte à tous et ont courageusement préféré faire connaître leur position par un tract dans le plus pur esprit du FN : mensonger, calomnieux, haineux.
D'une grande perspicacité, M. Lucska et Mme Depas savaient que dans ce lieu honteusement soutenu par la Région, ils seraient victimes de dangereux adversaires : un journaliste, deux élus et ...la LIGUE DES DROITS DE L'HOMME !
Il était évident que ce film ne plairait pas aux militants du FN. Ce n'était de toute façon pas le but de son réalisateur, Lucas Belvaux, qui a patiemment observé le fonctionnement de ce parti, la stratégie de sa présidente et l'utilisation de ses mouvements satellites violents pour donner une image hélas tout à fait réaliste du danger de l'extrême droite.
Ainsi, selon le groupe « les Patriotes-Front National », ce film, qu'ils n'ont pas vu ou font croire qu'ils n'ont pas vu, est un navet. Pour M. Lucska et Mme Depas, la qualité d'un film se mesure à son audience : on a les critères qu'on peut…
C'est surtout, selon ces experts en manipulation de la vérité, un « cher » navet. Bien loin cependant d'atteindre ceux des super productions, le budget de « Chez nous » a eu besoin du soutien de politiques culturelles qui font l'exception française (eh oui, nous aussi, militants ligueurs, il nous arrive d'être patriotes !).
Ainsi, selon le groupe « les Patriotes-Front National », ce film, qu'ils n'ont pas vu ou font croire qu'ils n'ont pas vu, est un navet. Pour M. Lucska et Mme Depas, la qualité d'un film se mesure à son audience : on a les critères qu'on peut…
C'est surtout, selon ces experts en manipulation de la vérité, un « cher » navet. Bien loin cependant d'atteindre ceux des super productions, le budget de « Chez nous » a eu besoin du soutien de politiques culturelles qui font l'exception française (eh oui, nous aussi, militants ligueurs, il nous arrive d'être patriotes !).
Le Manège non plus n'a certes pas à rougir de la subvention octroyée par la Région. Sans financements publics, les équipements socio-culturels au mieux ne seraient plus accessibles au plus grand nombre, au pire disparaitraient, et leurs emplois avec. Rappelons que la culture contribue 7 fois plus que l'industrie automobile au PIB français avec près de 60 milliards d'euros de valeur ajoutée pour 21 milliards de subventions publiques1. Et les élus locaux (mais visiblement pas M. Lucska et Mme Depas) connaissent bien la « corrélation positive" entre la présence d'une implantation culturelle et le développement socio-économique d'un territoire. M. Lucska et Mme Depas, fiers de représenter le FN au Conseil régional Grand Est, tentent d'y faire passer des propositions douteuses en matière de création : une «clause de neutralité politique pour les subventions concernant les arts visuels » en écho à la création du « collège de représentants de la société civile » au sein du C.S.A.
(programme de Marine Le Pen). Ca ne ressemblerait pas à de la propagande, ça , M. Lucska et Mme Depas ?
(programme de Marine Le Pen). Ca ne ressemblerait pas à de la propagande, ça , M. Lucska et Mme Depas ?
Dans le fatras de mensonges et d'inepties de leur tract, il y a toutefois peu de vrai. Oui, la Ligue des Droits de l'Homme est anti FN, résolument, entre bien d'autres raisons parce qu'elle défend la liberté culturelle. Et qu'il est normal et nécessaire que les financements publics favorisent cette liberté et l'accès de tous à la culture. Or chacun sait (sauf peut-être M. Lucska et Mme Depas) que les subventions culturelles ont nettement baissé ces dernières années, tout comme les subventions aux associations.
A ce propos, M. Lucska et Mme Depas, qui, à l'image de votre parti, faites grand cas de l'argent public, rassurez-vous, la LDH au niveau national ne creuse pas le déficit de la France et ne perçoit pas un centime de l'Europe pour son fonctionnement. Ni de la Russie d'ailleurs.
Quant aux sections de Charleville et Vouziers, c'est grâce aux cotisations de leurs adhérents et de la délégation régionale qu'elles ont financé les deux encarts « SOS Démocratie » dans les éditions du 1er et du 18 avril de l'Union, encarts qui constituent cette prétendue «tentative d'entourloupe à quelques jours des élections présidentielles» que vous avez finement déjouée !
Nos comptes à nous sont clairs, vérifiés, respectueux des contribuables (je vous mets au défi de citer plus de deux collectivités subventionnant les sections ardennaises) et nous ne sommes pas près de recevoir une convocation chez un juge !
Les sections de Charleville-Mézières, Vouziers,
La déléguée régionale de la LIGUE DES DROITS DE L'HOMME,Maylis MAGNOU
1 « L'apport de la culture à l'économie en France » Serge KANCEL Jér^ome ITTY MorganeWEILL Bruno DURIEUX
Inspection Générale des Finances - Inspection Générale des Affaires Culturelles Décembre 2013